Intrusion réussie! Attention Orora, j'arrive!

Athéna sourit en contournant les pièges mortels qu'Artémis avait posé. Elle était entré assez facilement avec son équipe mais après, des pièges s'étaient déclenchés et plus de la moitiés s'étaient fait prendre, sans blessure mortelles heureusement...
Elle avait renvoyé chez Ororéa ceux qui s'étaient fait prendre puis avait continué avec les rescapés pas très rassurés.
La jeune fille bondit en hauteur et crocheta une poutre qui dépassait puis fit silencieusement signe au reste de son équipe de la suivre. Ils y arrivèrent tant bien que mal mais Athéna était déjà loin
Elle détestait être accompagnée d'une équipe, ça nuisait à sa vitesse et la plupart des soldats étaient incapables de la suivre sans se faire prendre...
Sans un bruit, la mercenaire bondit un peu plus haut pour se percher au plafond, sa manière d'intrusion favorite, et attendit que le reste de son équipe la rejoigne

- Pourquoi est-ce qu'on ne passe pas par le sol?
- Parce que passer par le sol signifie déclencher tous les pièges mortels qui sont posés. Personne n'imagine qu'un ennemi entrera par le plafond alors il n'y a aucun piège ici!
- Je comprend mais... On a un peu de mal à suivre le rythme...

Athéna fronça les sourcils, les points sur les hanches et les pieds accrochés au plafond

-[size=10] Mais enfin c'est pas dur! Il suffit de marcher à quatres pattes en plantant les griffes d'acier dans le plafond! Vous n'allez pas me dire que vous ne savez même pas faire ça!
- Ben...
- Nan mais c'est pas vrai, pourquoi a-t-il fallut qu'Ororéa me colle une bande d'incapables pareils aux basques?
- Nous sommes des combattants, pas des écureuils!
-Pour combattre il faut d'abord arriver dans la zone de combat! Tu peux y aller par le sol si tu veux mais je ne serais pas responsable de ta mort!
- Bon, d'accord... Nous vous suivons...

La mercenaire grogna mais ralentit la cadence pour permettre aux soldats de ne pas la perdre de vue
Elle même n'avait jamais eut le moindre problème à se déplacer à cette hauteur sans bruit, mais la plupart des soldats de son équipes avaient le vertige et les plafonds étaient à environ 10 mètres du sol à cet endroit...
Elle gronda de nouveau avant de tourner la tête vers une caméra qui visait à l'opposé et de la désactiver en un tour de main.
Ils redescendirent ensuite pour forcer une porte, ou plutôt la déverrouiller, et ré-escaladèrent le mur pour avancer, tranquillement cette fois, jusqu'à la chambre d'Orora
Avant d'entrer, Athéna se tourna vers les soldats et sourit

- On va sans doute tomber sur une remplaçante, il y aura des pièges mortels disposés un peu partout et probablement des gardes du corps qu'il faudra éliminer sans le moindre bruit, des questions?
- Si c'est une remplaçante, à quoi ça sert d'aller la tuer?
- La capturer, et ça sert à deux choses, mettre la pression à Orora en lui prouvant qu'on peut entrer comme bon nous semble et soutirer des informations à la fausse Orora. Surtout n'oubliez pas, la discrétion avant tout!

Elle entrouvrit la porte et se plaqua contre le mur pour laisser le coup de feu silencieux la dépasser

Tu n'as pas changé petit frère, toujours aussi perfectionniste... Mais ça signifie aussi que tes codes n'ont pas changés. J'ai de la mémoire, tu m'a sous estimée...

Elle murmura une série de mots et les petits voyants rouges s'éteignirent, mais elle savait que tout le système de défense n'avait pas été désactivé...
Sans un bruit, elle s'avança de sa démarche féline dans la pièce et dégaina son sabre...
Son instinct de combattante lui intimait des mouvements souples et précis
Il y avait un ennemi dans la pièce...

Le palais n'était pas la plaine. Pourquoi la voiture s'était-elle arrêtée ici ? Orora entendit clairement le bruit des portières que l'on ferme à clé.
Ce fut alors qu'Ori la saisit par le bras, violemment, et la força à s'allonger.
On dit que la peur paralyse, mais en ce qui concernait la jeune fille, c'était un mythe. A l'instant où le cerveau reçu l'information, Orora se mit en mouvement. Son frère amassa un coup de poing dans la joue. Il recula vivement. Sans chercher à comprendre, sa cadette se saisit de l'arme que l'un des gardes avait braqué sur elle sans pourtant se décider à tirer.
Un coup. Deux coup dans la vitre, et Orora passa par la fenêtre brisée, s'écorchant sur le verre largement entamé au passage. Elle retomba allongée à l'extérieur de la voiture. Mais à peine avait-elle commencer à courir qu'une poigne brusque la saisit par le bras et la força à se retourner.
Orora amassa un coup de poing dans le ventre, qui eu pour effet de la faire basculer en arrière. Elle se relevait au moment où son propre frère se jetait sur elle.

Orora se réveilla brusquement, et par réflexe alluma la lampe en se saisissant de son arme, qui était posée sur la table de chevet, au passage.
Mais elle ne regarda pas autour d'elle avant de comprendre qu'il s'agissait seulement d'un cauchemar. De ce cauchemar qu'elle revivait toute les nuits. La reine d'Enrora murmura :

"Oh, je t'en prie ... sors de ma tête !"

Et elle se mit à sangloter, lasse de devoir supporter ce qu'elle avait vécu.

"Ori ... je ... te détesterais toujours."

Athéna sourit en entendant sa proie parler d'une voix troublée mais un frisson parcourut son dos, un frisson qui lui permit d'éviter à son équipe de se faire massacrer

Orora! quelqu'un a désactivé une partie du système de sécurité, et la seule qui soit capable de faire ça c'est Athéna!

La mercenaire grogna en entendant son frère alerter sa proie et se dissimula de son mieux, par contre, son équipe risquait de se faire prendre...
Elle leur intima d'un mouvement de tête de partir mais l'un d'eux s'approcha, perplexe

Mais pourquoi? Après tout nous pourrions vous aider!
-Non, vous vous feriez abattre comme des mouche par Artémis, vous n'êtes pas de taille contre lui...

Le soldat avala difficilement sa salive, hésitant entre indignation et stupéfaction mais l'air totalement concentré de la jeune fille et les poignards presque dégainé lui assurèrent qu'elle disait vrai
Mieux valait la laisser faire...

Athéna s'accroupit et avança jusqu'à ce trouver au dessus de la reine d'Erora
Et elle se laissa tomber...
Mais la faux d'argent d'Artémis traça un trait de feu devant elle et elle dut bondit en arrière pour éviter d'être coupée en deux...
Elle fronça de nouveau les sourcils, perplexe... Son frère l'avait surprise... Non par sa rapidité, ça c'était habituel, mais la détermination qui brillait dans ses yeux d'ambre l'avait étonné, habituellement c'était plutôt dans les siens qu'on trouvait une flamme pareille...
Devant elle, Anaklusmos décrivait des cercles aussi rapides que précis, dressant une barrière infranchissable entre elle et sa proie

C'est bien la première fois que tu t'acharnes autant à protéger une de mes proies, Artémis... Ça me chagrine un peu, je n'ai pas envie de te blesser...

La mercenaire savait qu'elle pourrait sans peine s'échapper mais la conduite de son jumeau la perturbait, habituellement, il restait en dehors de ses traques mais là...
Elle hésita un instant puis sa silhouette se troubla et elle disparu

Merde...

Artémis savait où Athéna allait attaquer et comment elle allait s'y prendre mais il savait aussi qu'il aurait de la chance s'il parvenait à la vaincre sans révéler ses secrets...
Et puis lui non plus n'avait pas envie de la combattre...
Mentalement, ou plutôt grâce à un autre petit bijoux technologique, il envoya ses pensées à Orora, elle ne pourrais pas lui répondre mais bon...

Elle va attaquer par le haut je pense, si elle se laisse tomber du plafond avec son sabre devant elle, tu risque d'être transpercée. Mais le plus dangereux c'est si elle attaque par derrière, sa natte est tressée de fils d'acier, l'anneau de jade va s'entourer autours de ma faux et là, on va se faire étriper... Dans le deuxième cas, éloigne toi de moi, elle a probablement des soldats en renfort alors si tu te colle au mur et que tu appui sur le le petit grain de beauté sur le coude de ta prothèse, un bouclier électrique va se déclencher, n'en sort pas tant que les choses ne sont pas clairement établies, là, elle veut vraiment te tuer...

Il se concentra et son ouïe affutée perçut un son au dessus de lui...
Non, Athéna avait choisit d'attaquer par dessous, elle découpa proprement la plaque sous les pieds de ses deux adversaires et leur envoya une quantité assez impressionnante de couteaux explosifs...
Mais ils n'eurent pas le résultat escompté, Artémis avait apparemment préféré dévoiler un de ses secrets plutôt que de laisser son employeuse se faire tuer...
Artémis avait attrapé Orora et l'immense paire d'aile qu'il dissimulait depuis désormais 6 ans s'était déployée pour les envelopper dans un cocon d'argent.
Il ouvrit légèrement la protection plumeuse et rencontra le regard écarquillé de sa jumelle qui ne devait pas en croire ses yeux

- Étrange, pourquoi te comporte tu ainsi... Habituellement tu reste en dehors de mes traques... En plus pour dévoiler ton secret le mieux gardé... j'ignore quelles raisons tu as mais...
- Je crois au contraire que tu connais parfaitement mes raisons...

L'espace d'un instant, Athéna eut l'air encore plus perplexe puis une surprise intense se peignit sur son visage avant de se fendre en un éclat de rire

J'ignore si c'est pour que j'agisse ainsi que tu me l'as dit mais je crois que rien que pour cette raison, elle ne mourra pas! Bonne chance!

Et elle disparut en un éclair d'argent, ne laissant que l'écho d'un rire et une chambre dévastée comme signe de son passage
Typique!

Orora eu encore plus de mal à suivre la scène que n'importe quel hypothétique spectateurs. D'abord, elle avait été très surprise à l'annonce de la désactivation d'une partie du système de sécurité. Mais elle fut encore plus surprise de savoir qu'Artémis était présent ! Et de savoir qu'il y avait quelqu'un dans la pièce eu pour effet de stopper les larmes.

Elle avait à peine saisit le sens des paroles de l'ingénieur quand Athéna fut enfin visible. La frayeur qui se lu alors sur le visage encore humide d'Orora n'était pas simulé, et avait visiblement étouffé le reste de sa phrase. Même si c'était perdu d'avance, par réflexe, elle recula vivement. Et quand Anaklusmos fendit l'air, son soulagement fut de très courte durée.
Parce que déjà la voix d'Artémis résonnait dans sa tête, lui donnant des instructions. Orora ne chercha même pas à comprendre.

La reine d'Enrora se croyait déjà morte et quand elle se retrouva prise entre une paire d'ailes. Elle comprit encore moins. Se mettant à raisonner à toute vitesse elle essaya quasi-vainement d'analyser la situation :
D'accord : l'intrusion d'Athéna constituait une erreur rare mais expliquable.
Ce qui venait de se passer en revanche était incompréhensible.

Quand Athéna disparu enfin, Orora comprit qu'en fait, sa vie n'avait tenu qu'à un fil. Et celui qui avait su préserver ce fil était Artémis ... en s'opposant à sa propre soeur, dévoilant des ailes dont elle avait ignoré l'existence ! Pourquoi, elle n'en savait rien, même si elle pensait en avoir une idée.
Et sur le coup, elle fut tenté de fondre à nouveau en larmes ... de soulagement, cette fois.
C'était la seconde fois qu'elle se retrouvait en proie à une frayeur insoutenable. La seconde fois en dix-sept ans.
Et c'était aussi la première tentative d'assassinat qui aurait pu ne pas échouer dont elle avait été victime.
Tout ce qu'elle se trouva capable de faire fût de murmurer :

"Merci."

Quant à ce qu'Artémis faisait ici, c'était encore une autre histoire.

Artémis soupira également de soulagement avant de déployer ses ailes d'argent pour les agiter légèrement, les débarrassant par ce geste des cendres qui s'étaient infiltrées dedans
Puis, soudain, il se rendit compte qu'il tenait toujours Orora dans ses bras et rougit violemment avant de la lâcher et d'essayer de reprendre le contrôle de lui même. Il y parvint moins facilement que d'habitude, probablement à cause du visage aux traits tirés que la jeune fille arborait et, secondairement, parce qu'il avait révélé une arme qu'il s'était toujours juré de garder secrète...
Néanmoins, il se leva et replia ses ailes dans son dos, un éternel sourire sur son visage pâle
Mais pour une fois, c'était un sourire sincère, différent des précédent, un sourire calme qui témoignait pour une fois de ses véritables sentiments. Il hésita un instant sur ce qu'il fallait dire avant de décider de justifier sa présence ici, il ne tenait pas à avoir des ennuis...

Je suis venu dés que j'ai vu que le système de sécurité avait été partiellement désactivé, j'avais oublié qu'Athéna se souvenait des codes que j'utilise... En fait le poste de contrôle est juste derrière le mur du couloir mais il faut faire un grand détour pour venir, j'ai un peu démoli le mur... Désolé

Artémis avait maintenant un petit sourire gêné mais il ne se souciait pas vraiment du mur...
Ses ailes d'argent s'étendirent calmement avant de se replier dans son dos où il rattacha sa cape

Tu pourrais ne rien dire à propos des ailes? Je n'étais pas sensé les dévoiler un jour, j'aimerais que ça reste un secret...

Il espérait qu'Orora accepterait, que son secret le plus gardé soit dévoilé au monde ne lui plaisait absolument pas! Mais d'un autre côté c'est sur que le dévoiler pourrait aider à la guerre, un avion qui pique du ciel, c'est normal, tout le monde sait que ça existe... En revanche un homme ailé qui vous fonce dessus depuis le ciel avec une faux qui balance des arcs électrique, c'est vraiment flippant...
A prés tout, chaque homme a en lui une capacité à rêver, et à imaginer, un homme ailé effrayera plus qu'un soldat armé de n'importe quel bidule meurtrier...
Il grimaça en réponse à cette pensée et soupira avant de reprendre :

Je pense que tu ne sera plus la cible d'attentats, Athéna ne fait pas les choses à moitié, soit elle te tue soit elle empêche les autres de te tuer. et en l'occurrence c'est la deuxième solution...

Il parlait pour rien dire, il le savait. Orora avait les traits tirés par l'horreur et paraissait avoir envie de fondre en larme...
Il songea un bref instant qu'elle préférerait peut être qu'il ne sache pas qu'elle avait pleuré mais il ne put se résoudre à quitter la pièce...

Orora se contenta juste d'écouter Artémis. Puis elle prit une grande inspiration, pour essayer de renflouer cette envie de pleurer. Vainement.
Finalement, elle se laissa aller, et la voix entrecoupée par les sanglot, elle répondit :

"Je ne dirais rien à propos de tes ailes. Et un mur, c'est réparable."

D'un revers de poignet, elle essuya ses larmes et ferma les paupières, essayant de se calmer:

"Excuse-moi. C'est ridicule de pleurer mais ..."

Elle laissa sa phrase en suspens. Mieux valait arrêter de conter sa vie. Elle n'était chez un psy, bon Dieu !
De toute manière, pour la quantité de psys qui restait ... psychologue, psychanalystes et psychiatres étaient des professions mortes depuis longtemps. Orora se souvenait d'une phrase que lui avait lancé Ororéa, lors d'une discussion sur la robotique, quand les deux soeurs s'entendaient encore assez bien : "Les machines font de leur mieux, mais l'Homme lui, il doit faire plus que son mieux. Sans ça, il est foutu !".
Exactement. C'était exactement ça. Les Hommes devait faire de leur mieux pour se débrouiller tous seuls.
Chacun de leur côté.
Le plus dur dans tout ça, c'était qu'Orora le savait : tant qu'elle ne raconterait pas ce qu'elle avait vécu, cela la hanterait. Mais entre le penser et le faire, la marge était grande.

"Mais je ne comprends pas l'attitude d'Athéna. Tu dis qu'elle ne fait pas les choses à moitié, et pourtant elle a dû recevoir l'ordre de me tuer, si elle est venue jusqu'ici."

La reine d'Enrora avait séché ses larmes. Se débrouiller. Seule. Sans y mêler les autres.

Artémis haussa les épaules

Oui, elle a reçu l'ordre de te tuer, mais pour obliger Athéna à faire quelque chose qu'elle ne souhaite pas, il faut s'accrocher, même si en général c'est impossible... Elle a accepté ta mort et maintenant elle ne la veut plus. C'est aussi simple que ça, Athéna a beau être mercenaire, elle reste libre de ses choix...

Il s'assit près d'elle et lui tendit un mouchoir en soupirant

Enfin, c'est fini maintenant, et je pense que les tentatives d'assassinat vont soudainement se raréfier, mais pourquoi tu n'essaierais pas d'engager Athéna? Je pense qu'elle accepterais, tu es en mauvaise posture alors elle aurait plus de manière de s'amuser ici que là bas.

Il savait qu'Orora avait essayé d'engager Athéna avant de renoncer pour une raison cette fois ci inconnue. Mais l'heure n'était pas vraiment un jugement et il n'avait pas la moindre envie de se retrouver une deuxième fois dans la même situation!
Il savait qu'il pourrait prévoir à peu près les attaques d'Athéna avant qu'elles ne se produisent, mais cela n'impliquait pas qu'il serait en mesure de les parer...
Il se leva et écarta d'un coup de faux les débris du mur que l'explosion que sa jumelle avait provoqué avait détruit
Ses ailes frémirent comme pour manifester l'envie de s'envoler mais il se contenta de secouer la tête, l'heure n'était pas aux balades aériennes

Je crois que la garde va bientôt arriver...

"Comme la cavalerie ... toujours en retard."

Approuva-t-elle en se saisissant du mouchoir. Cette histoire de cavalerie remontait à l'époque des parents d'Orora. Durant un attentat, faute de véhicules, on avait envoyé une cavalerie. Elle était arrivée juste après l'explosion. En retard d'à peine quelques minutes.

"Mais je ne pourrais jamais engager une personne qui a tué les assassins d'Ori. L'un des gardes qui accompagnait mon frère le 20 novembre 4029 est à la solde d'Ororéa, maintenant. Et cette dernière à encore tout fait pour le protéger."

Ce n'était pas réellement le pouvoir qui était à l'origine de la guerre. Il y avait aussi une embrouille familliale très particulière. Et Orora était précisément le centre de cette embrouille.

"Jamais je ne pourrais engager quelqu'un qui a travaillé pour Ororéa auparavant. Chaque fois que je le verrais, je sais que j'aurais l'impression de me retrouver deux ans en arrière."

Soudain, la très mince garde en question entra par le mur brisé. Aussitôt, prévoyant ce qu'ils allaient faire, elle se contenta de faire un geste d'apaisement avec la main. Elle commença d'un ton dur et empli de reproches :

"Comme la cavalerie, une fois de plus."

Sachant ce qu'elle voulait dire par là, certains des gardes se montrèrent embarassés, tandis que d'autres se perdaient dans la contemplation de la pièce dévastée. Orora alla se planter devant le premier de la file de cinq, qui ramena aussitôt son attention sur son employeuse. Elle allait se défouler sur eux, ça lui ferait du bien. Et ça, ils le savaient. S'adressant au premier des gardes, elle reprit :

"Alors en premier lieu, caporal, j'aimerais que vous laissiez sortir monsieur Artémis. En second lieu, j'apprécierait de savoir pourquoi vous tenez encore une bouteille d'alcool dans la main."

Il jeta un oeil à la bouteille en question puis fit un signe pour que ses collègues, dont l'un ( ça sautait aux yeux ) était fin saoul, s'écartent.

"Bien. Je disais donc qu'en troisième lieu, j'aimerais vous licencier. Mais je ne vais pas le faire, parce que vous êtes l'un des seuls à ne pas boire."

Disant cela, elle ne put s'empêcher de penser :

*Quelle belle brochette d'imbéciles !*

Artémis sourit en voyant Orora se défouler sur ses garde et secoua la tête, amusé
Il murmura une petite série de mot et les voyants rouges qui indiquaient l'activation du système de sécurité se rallumèrent, maquant de griller deux gardes qui étaient trop saouls pour se rendre compte du danger
enfin, il se tourna vers Orora et lui adressa une dernière phrase avant de partir

En temps de guerre, on ne fait pas la fine bouche, sans compte que vu le caractère méprisant d'Ororéa, on va probablement la voir arriver chauffée comme un chalumeau et le palais de ta rivale en ruine. Elle est imprévisible mais son caractère reste le même, Ororéa n'a pas gagné grand chose...

"La" ne désignait pas Ororéa, c'était facilement compréhensible, Athéna n'allait pas facilement supporter d'être snobée ou de recevoir des ordres trop directs...
Il faut dire que la manière de donner des ordres devait être un peu différente pour elle, elle ne supportait pas les "vous" et toute l'étiquette, n'obéissait pas quand elle estimait ne pas avoir à faire ce qui lui avait été demandé mais quand les ordres lui étaient donnés de la bonne façon, elle accomplissait les choses avec maestria et sourire de dingue...
Il sortit tranquillement de la pièce sans ajouter autre chose malgré les pensées qui tourbillonnaient dans sa tête
Il n'appréciait vraiment pas de devoir combattre sa jumelle
Il était énervé de devoir le faire alors qu'elle même devait certainement regretter de s'être engagée dans l'autre camp
Il était perplexe devant ce souvenir sur lequel Orora bloquait mystérieusement
Et surtout, il était effaré de la réaction de sa jumelle
Elle avait toujours sut lire en lui avec une précision qui le laissait pantois, en protégeant Orora il avait voulu dire qu'il ne voulait pas que son employeuse meurt
Mais athéna avait apparemment compris autre chose...
Il ne pensait même pas qu'elle ait pu se tromper, depuis toujours elle savait ce qu'il pensait avant même qu'il ne s'en rende compte...
Mais qu'avait-elle voulu dire?
Se connaitre moins bien qu'un autre vous connait est particulièrement énervant, même si cet autre est votre jumelle, surtout si cet autre est votre jumelle en fait...
Il grinça des dent et retourna dans le poste de contrôle par le mur explosé et paramétra sans y penser quelques nouvelles mesures de sécurité
Son esprit était ailleur

"En temps de guerre, on ne fait pas la fine bouche". C'était vrai. Mais ce qui était encore plus vrai, c'était qu'Orora ne pourrait jamais confier une mission à un ancien ennemi en toute confiance.
En partie par la crainte d'une hypothétique trahison, et en partie parce qu'elle n'était pas sûre de toujours savoir regarder cet ancien ennemi en face.
Toutefois, elle stoppa net ses vociférations pour soupirer, s'adressant à Artémis :

"Tu as peut-être raison. Je vais y réfléchir."

Mais elle avait dit cela sans même savoir si elle allait réellement le faire, et quelque chose dans sa voix le laissait bien sous-entendre.
Artémis était bien gentil. D'accord, il lui avait sauvé la vie.
D'accord, il devrait peut-être combattre sa propre soeur. C'est en réalisant cela qu'elle cita :

"L'Homme doit faire plus que son mieux, sans ça, il est foutu."

On sentait bien que c'était une citation, simplement parce que déjà, Orora aurait dit "fichu" plus que "foutu", d'ordinaire. Et ensuite, elle avait parlé comme si elle était à moitié absente.
Plus que son mieux ... elle allait devoir faire plus que son mieux pour essayer de recruter et de supporter Athéna ... si déjà elle avait le courage de le faire.

"Ben ... et nous ?"

Orora fit brusquement volte-face pour se retrouver à nouveau face au garde. Elle soupira, portant les poings à ses tempes :

"Vous m'exaspérez. Occupez-vous de faire veir quelqu'un pour réparer ce mur, de n'importe quelle manière. et puis ... sortez de mon champ de vision."

Comme les soldats restaient plantés là, elle demanda, belle et bien énervée cette fois :

"C'est clair ?!!"

Elle n'obtint pas de réponse. déjà, la garde faisait demi-tour. Orora se dirigea vers un coin de la chambre et se laissa tomber dans une chaise qui (oh miracle) était encore intacte. Elle en avait par-dessus la tête de ces abrutis !

Artémis haussa les épaules, encore ailleurs

Comme tu veux, après tout c'est ton rôle de mener cette guerre à la victoire...

Il était déjà complètement perdu dans ses pensées. Quand les gardes vinrent en ronchonnant pour reboucher le mur, il ne bougea presque pas, absent, et les remercia à peine quand ils partirent
Il détestait ne pas avoir la solution à un problème! Surtout quand le problème le concernait!
Il ferma les yeux et soupira avant de les rouvrir et de se concentrer sur le travail qu'il devait reprendre, en l'occurrence changer tous ses codes
Il tapa à l'ordinateur pendant presque une heure avant de soupirer et de s'étirer. Il n'était vraiment pas fait pour le travail de bureau...
Légèrement anxieux sur les morts qu'Athéna avait pu causer, il décrocha le téléphone posé sur son bureau et tapa le numéro du poste des mercenaires qui devait redistribuer les appels aux patrouilles

- Allo? Ici Artémis, de la Militaire, je vous conseille d'appeler vos équipes, à l'heure qu'il est il doit y en avoir une aux prises avec un adversaire de taille. Prévenez moi s'il y en a une qui ne répond pas!

Après un interminable temps d'attente, le mercenaire le recontacta pour lui assurer que tout allait bien mais que l'équipe 26 avait quelques problèmes de transmissions et qu'elle ne pouvait pas leur répondre
Le ton était méprisant, de toute évidence, il pensait que ce n'était pas les affaires d'un bureaucrate...
Le dit bureaucrate gronda et attrapa sa faux pour se précipiter dehors, avec un peu de chance il arriverait avant qu'Athéna massacre l'une des rares équipes de l'élite...
Il grimpa sur la moto qu'il avait amélioré la veille et fonça à toute allure vers le lieux de patrouille de l'équipe tout en cherchant des renseignements sur sa composition
Il ralenti brusquement, stupéfait
l'équipe n'était composée que de deux homme, presque des gamins, mais à la renommée internationale...
Strife Cloud, un mercenaire adepte de la lame, comme Athéna
Et Noctis, un mercenaire dont il se souvenait pour l'avoir rencontré il n'y avait pas si longtemps...
Déjà enfant, il avait travaillé avec le laboratoire qui créait ces sur-hommes, et il avait réussi seul à anéantir la quasi-totalité des effets secondaires tels que les tumeurs du cerveau par exemple
C'est à partir de ce moment que sa réputation d'ingénieur génial avait commencé à croitre même s'il n'avait presque pas interféré dans la création elle même
Il accéléra de nouveau, moins inquiet cette fois, quoique ce n'était plus pour la même personne
L'équipe 26 ne craignait rien si elle travaillait ensemble, ce qu'il espérait. Mais en revanche, il savait sa jumelle assez dingue pour attaquer les deux mercenaires même ensemble, elle n'avait jamais eut assez de prudence...
Au final, on risquait de retrouver trois cadavres le lendemain...
Il accéléra encore avant de se résoudre à contacter Noctis grâce à la micro-puce implanté dans son cerveau longtemps auparavant

Vous me recevez? C'est Artémis, je faisait parti des ingénieurs qui ont créé ta micro-puce. Où êtes vous? Il y a une ennemie dangereuse qui viens vers vous, Athéna, vous l'avez déjà rencontré?

Il espérait que la micro-puce implantés dans le cerveau de Noctis et la sienne collée sur le haut de sa tête soient compatibles mais ça faisait trop longtemps, il ne se souvenait plus des codes exacts
C'est donc assez inquiet qu'il accéléra, attendant tout de même une réponse

[M'accuse pas de plagia, la puce d'Artémis ne lui permet que de contacter les autres mentalement (ça m'est déjà arrivé qu'on m'accuse de ça alors je prévois) ]

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