Le Piano Black

La rue marchande, une devanture simple, et pas bien large. Il n'y a pas de nom en grandes lettres brillantes pour indiquer où l'on se trouve. On ne vient pas au Piano Black par hasard. Dans l'entrée, de quoi laisser ses affaires, pour pouvoir se mettre à l'aise. Toutes ses affaires, le propriétaire n'aime pas les armes en tout genre. Et puis un couloir qui s'enfonce dans l'échoppe, plongé dans la noir. Couloir, parce que la salle d'eau est à l'entrée, d'ailleurs, voici la porte. Quelques pas de plus, et une large porte à double battants. Vous voici enfin au cœur du Piano Black.

Pas de fenêtres, pas de décoration sur les murs. Juste des draperies noires et rouges qui pour le coup, ne vous permet pas de savoir s'il y a des issus, ni ce qui peut bien ce cacher derrière. Dans le fond, une porte, et devant, un piano noir attend que quelqu'un décide de venir caresser l'ivoire de ses touches. Il y a toujours de la musique au Piano Black. La pièce est plongée dans le rouge. Il y a de quoi accueillir une vingtaine de personnes. Des canapés en cuir noir, confortables. Accompagnés de fauteuils du même style. Sobre mais classe. Des tables basses en verre noir s'échappe la lumière rouge, douce et diffuse, de l'éclairage. Pas de carte pour savoir ce que l'on peut consommer. Quand on vient, on sait ce que l'on va prendre.

Un blondinet vous accueille :

" Bienvenue au Piano Black, que puis-je vous servir ? "

Sa tenue verte assortie à ses yeux ne laissent pas de doute sur la personne qui se trouve dans la pièce. Ashley Sweetwater, le propriétaire un peu étrange du Piano Black. Atour de vous, la musique continue à se déverser du système audio. Au Piano Black, on trouve les meilleurs thés qui puissent exister, mélangés par les bons soins d'Ashley. On y trouver aussi les poisons aux effets aussi divers que variés. Il ne reste plus qu'à s'installer sous le regard de votre hôte qui ne se départit de son sourire chaleureux. Bienvenue au Piano Black.

Ix entra dans la pièce principal. Ce salon (chaleureux, noir et rouge) allait "le" changer du labo (froid, blanc et bleu pâle qui ne change pas beaucoup du blanc) de prof Yobot. "Il" S'assit sur un fauteuil et demanda au propriétaire:
- Un thé à la vanille et apporte la carte .
Et oui, tout le monde qui connaît Ix sait à quel point "il" est froid. Comme d'habitude, son visage affiche toujours la même expression: les sourcils droit, le regard qui vous traverse, la bouche sans sourire. Bref, pour faire court, le visage sombre. Le robot à l'allure d'une jeune fille triste regarda balaya la pièce du regard. Celui-ci tomba bientôt sur le piano noir, le magnifique piano. "Il" se redressa et tout d'un coup, son regard devint triste. Très triste/ Ix s'adressa au propriétaire, pour le première fois de sa vie avec... un sourire. Enfin, un petit sourire faible et le regard très triste, les sourcils baisser et les yeux humides.
- On peut en jouer? Dit-elle, en s'approchant pour caresser les touches d'ivoire. "Il" prit place sur le banc de cuir et commença à jouer un air aussi triste que lui. Un air dont les paroles lui était revenu au regard qu' il avait jeté au piano. Mais pourtant, "il" avait beau checher, il ne trouvait pas d'où ça venait. "Il" était même censé ne pas savoir jouer du piano, alors qu'il était en train de jouer comme s'il en faisait depuis son plus jeune âge. Il essaya de stopper, mais ses mains était coller au piano, comme des aimants... !!

Un thé à la vanille, voilà ce que la chose qui vient d'entrer demande. Et la carte ! La carte ? Heu... Il va l'oublier hein... Alors qu'il part pour préparer une infusion de thé rouge, accompagné d'une gousse de Vanille finement râpée, il entend la question posée. Un simple signe de tête pour dire oui. Après tout, le piano est là pour ça non ? L'eau s'échappe en volutes de buée, apportant aux narines d'Ashley les vapeurs parfumées. Un petit ingrédient de plus, secret, et un fond de cognac, juste pour lier le tout.

La tirade jouée n'est pas trop mal. Et il revient pour poser un plateau sur une table. Un petit dessous de verre pour ne pas abimer le vernis du piano, et il sert une tasse fumante à la chose qui joue du piano.

"Thé rouge et Vanille de Bourbon. Autre chose ? Ah... mon nom est Ashley. Enchanté."

D'un seul coup, IX put s'arrêter de jouer.
-Mer. . . merci. Répondit "la chose" en prenant le plateau pour venir le poser sur une table. "Il" remarqua qu'il n'y avait encore aucun clients, qu''il était le seul.
-Vraiment bon, votre thé. Je peux en ravoir un autre, s'il te plaît Ashley ? Le robot avait hésiter avant de tutoiyer le propriétaire du Piano Black, mais après tout, il lui avait dit son nom, c'était pour quoi?
-Et un café, j'attends quekqu'un. Dit-il.
Et oui, depuis peu, IX savait que son ennemi juré venait chaque jour au Piano Black. Il allait le prendre par surprise.
"Il" se leva pour aller prendre l'air, prévenant "le blondinet" qu'il sortait faire un tour. "Il" espérait surtout qu'en revenant il y trouverait celui qu'il attendait, "il" rabatit la capuche de son grand manteau noir sur son front.

Non mais bien sûr qu'il est bon le thé... C'est pas pour rien qu'il a passé sa vie à faire des mélanges douteux pour tuer ou provoquer le plaisir des sens. Il sourit en prenant la seconde commande. Hum, pourquoi pas un thé du Brésil... Il sera assorti avec le café tient !! Encore heureux que la grande diversité des plantes aient été sauvegardé...

" Ravi que cela te plaise. J'y vais tout de suite alors. "

Il sifflote, et va s'affairer, en prenant le temps qu'il faut. Un autre client, voilà qui est bon !! La clientèle se développe !! Mais personne ne veut de ses poisons. Le client robotisé sort, et il prend donc tout le loisir de fignoler un mélange délicat. Tout est fait avec la minutie d'un nano-horlogé. Il laisse infuser, passer, sifflotant un air plus que dépassé. Les petites flammes tienne les préparations à température, pendant ce temps, il débarrasse les reste de la première commande.